Es 52. 7 à 10 / Luc 2. 6 à 20

« Soyez sans crainte… je viens vous annoncer une bonne nouvelle… »

Ce n’est hélas pas le message de nos médias à l’heure actuelle. La tendance est plutôt aux mauvaises nouvelles au rythme des lettres de l’alphabet grec. Noël 2021 aura été marqué par « omicron », cette lettre de l’alphabet grec que l’on nomme aussi « petit o ». Le variant « omicron » aura fait couler beaucoup d’encre, suscité beaucoup de crainte et perturbé, malheureusement, de nombreux rassemblements familiaux. Et nous voulons avoir une pensée pour toutes celles et tous ceux et qui ont été touchés par la maladie. Que Dieu leur accorde un prompt rétablissement. Mais les lettres de l’alphabet grec ne sont pas toujours porteuses de mauvaises nouvelles. Elles sont parfois porteuses de bonnes nouvelles. N’oublions pas qu’à Noël, nous fêtons la naissance de Celui qui est l’alpha et l’oméga, le premier et le dernier, Celui qui est, qui était et qui vient, Jésus, le Christ, le Sauveur du monde. C’est Lui la Bonne Nouvelle. C’est sur sa naissance que les textes bibliques nous invitent à méditer ce matin. Sur la bonne nouvelle qu’elle apporte au monde au sein de toutes ces mauvaises nouvelles. Méditons sur ce que Dieu veut nous dire ce matin à travers l’expérience des bergers. Aller voir, faire connaître et adorer trois mouvements à suivre.

1°) « Allons voir… »

C’est ce que se dirent les bergers après avoir entendu l’ange qui leur annonçait la naissance de Jésus, le Sauveur, le Christ, le Seigneur. Les bergers ne restent pas indifférents aux paroles de l’ange. Ils se concertent et se disent : « Allons voir… ». C’est ainsi qu’ils furent les premiers témoins de la naissance de Jésus, le Sauveur du monde. « Allons voir… ». Ayons, nous aussi, ce désir d’aller voir, de chercher à mieux connaître Jésus, le Sauveur du monde. De façon individuelle, mais collective aussi, en église. « Cherchez et vous trouverez… qui cherche trouve… » disait Jésus à la foule qui le suivait. « Viens et vois » disait Philippe à Nathanaël, qui s’interrogeait et se demandait si Jésus était vraiment le Christ, le Messie, le Sauveur du monde. Cherchons, nous aussi, à toujours mieux connaître le Christ. Par la méditation de la Bible, véritable Parole de Dieu ; par les enseignements donnés au sein de l’église, les cultes, les études bibliques, les réunions de prières. Ne restons pas indifférents devant la Bonne Nouvelle de l’évangile. Réalisons le privilège qui est le nôtre. L’apôtre Pierre écrit que les prophètes ont fait de ce salut l’objet de leurs recherches et de leurs investigations. Il leur fut révélé que ce n’était pas pour eux même qu’ils recevaient ces messages concernant le Messie, mais que c’était pour nous. Dieu nous a fait la grâce de vivre ce temps, temps du salut, temps d’une révélation claire de Dieu, en Jésus. Ayons toujours ce désir de nous approcher de Dieu, de méditer sa Parole afin de mieux le connaître, de mieux connaître ses voies, ses plans, le sens de nos vies.

2°) « Ils firent connaître… »

Lorsque les bergers arrivèrent à Bethléhem, ils trouvèrent les choses comme ce que l’ange leur avait dit. Ils furent alors les premiers témoins de la Bonne Nouvelle de l’évangile. Ils furent les premiers à voir et à raconter à d’autres, ce qu’ils avaient entendu de l’ange concernant Jésus. « Il vous est né un Sauveur, qui est le Christ le Seigneur… ». C’est cette Bonne Nouvelle que nous sommes appelés, nous aussi, à faire résonner dans ce monde aujourd’hui. Un monde qui a soif d’entendre de Bonne Nouvelles. « Qu’ils sont beaux, sur les montagnes, les pieds de celui qui apporte de bonnes nouvelles… » disait le prophète Esaïe. En Jésus, nous avons une Bonne Nouvelle à annoncer au monde. Que Dieu nous aime et que Jésus est né dans ce monde pour nous sauver et nous donner accès à l’éternité. Qu’il a sacrifié sa vie pour le pardon de nos fautes ; qu’il a vaincu la mort pour nous donner la victoire sur la mort par la résurrection. A l’heure où le monde tremble face à la mort, où les hommes vivent dans la crainte et la peur de la mort, Noël nous dit et nous redit que Jésus est venu naître dans ce monde pour nous libérer de la mort et de la crainte de la mort. C’est le message que l’église doit faire résonner dans le monde aujourd’hui. Et pour cela, elle a besoin du témoignage de chacun de ses membres, de chacun d’entre-nous. Comme les bergers, soyons, nous aussi, témoins de ce que nous connaissons de la vérité. Par notre engagement dans la vie de l’église, dans la vie de nos familles, dans la cité où Dieu nous a placé et au-delà dans le monde à travers les moyens de communication que nous avons aujourd’hui.

3°) « Les bergers s’en retournèrent, chantant la gloire et les louanges de Dieu… »

Après avoir vu, réalisé que ce que l’ange leur avait dit était vrai, que Jésus était vraiment le Messie, le Sauveur du monde, les bergers laissent éclater leur joie et leur louange. Quelle joie de connaître la vérité, d’avoir cru en Jésus, de l’avoir accueilli dans nos vies. Quelle joie de se savoir sauvé pour l’éternité, d’être devenu enfant de Dieu en Jésus. Quelle joie de savoir qu’il est à nos côtés chaque jour, qu’il vit en nous par son Esprit ; qu’il est l’Emmanuel, Dieu avec nous. Quelle joie de se savoir aimé, soutenu, accompagné. Quelle joie de savoir que rien ne pourra jamais nous séparer de son amour, que nous serons toujours victorieux en Jésus. Même dans les épreuves de la vie, même dans les temps difficiles et incertains que nous traversons aujourd’hui, nous savons qu’il est là avec nous. Comme les bergers, louons-le, chantons ses louanges, adorons-le, bénissons-le, disons notre reconnaissance, par nos chants, nos prières…

Conclusion :

« Soyez sans crainte… je viens vous annoncer une bonne nouvelle… »

Aller voir, chercher, dire, faire connaître, témoigner, adorer, louer… Autant de mouvements à suivre, à considérer en ces temps mauvais, compliqués, incertains. En Jésus, nous avons une Bonne Nouvelle à recevoir, à vivre et à partager. Jésus est venu dans les ténèbres de notre monde pour nous sauver et nous donner la vie éternelle. Que cette lumière brille sans cesse en nos cœurs et qu’elle éclaire les ténèbres du mal qui nous entoure, de la peur qui se répand autour de nous. Recherchons toujours sa face, soyons témoins de la Bonne Nouvelle de l’évangile, soyons des adorateurs en esprit et en vérité.

Joyeux Noël !

Pasteur Joël Mikaélian

26/12/2021