Lectures : Es 52. 7 à 10 / Héb 1. 1 à 6 / Jean 1. 1 à 18

« Que se prosternent devant lui tous les anges de Dieu… »

Les textes bibliques que nous venons de lire soulignent avec force la grandeur, la puissance, l’existence du Christ de toute éternité. Jésus est né il y a plus de 2000 ans dans notre monde, mais il existait bien avant que notre monde fut. Ces textes nous disent aussi que nous vivons des temps particuliers, bien au-delà de ces crises que nous traversons actuellement. Des temps particuliers qui datent du premier Noël. Ce sont des temps de grâce, temps où Dieu s’est révélé pleinement au monde en Jésus. Mais ce sont aussi les derniers nous dit l’auteur de l’épître aux Hébreux. Ce qui nous invite à les considérer avec sérieux. Car depuis le premier Noël, depuis que Jésus a retrouvé sa gloire, son retour peut advenir à tout moment. Alors que le monde se débat avec des maux multiples qui touchent notre planète, Noël nous invite à porter nos regards plus loin, plus haut. C’est ce que je vous invite à faire ce matin, en ce dernier dimanche de l’année.

1°) « Au commencement était le verbe, et le verbe était tourné vers Dieu… »

Le magnifique prologue de l’évangile de Jean nous fait entrer dans l’éternité de Dieu. Dans ce commencement du monde, et de la vie. Il nous révèle qu’en Jésus était la vie. L’enfant de Noël est la source de la vie. Depuis le commencement de ce monde, le Verbe était la vie, lumière qui jaillit dans les ténèbres. Le monde qui était ténèbres fut éclairé, illuminé de la lumière de Dieu. « Que la lumière soit… et la lumière fut… ». Lumière de vie. Mais le monde ne l’a pas reconnu, ne l’a pas accueilli. Les hommes de tout temps ont préféré les ténèbres car leurs œuvres étaient mauvaises. « Et le Verbe s’est fait chair, et il a habité parmi nous… ». En Jésus, Dieu est venu habiter parmi nous. Bien plus, pour tous ceux qui croient en lui, il est venu habiter leurs cœurs. Par l’Esprit Saint, il est là, au cœur de nos vies. Il est là pour éclairer nos zones d’ombres, pour en chasser sans cesse les ténèbres. Ténèbres du péché, certes, du mal qui nous assaille, mais aussi ténèbres de nos peurs, de nos craintes, de nos inquiétudes. « De sa plénitude… nous avons tous reçu, et grâce sur grâce… ». Nous avons tout en lui. Comme le déclarait l’apôtre Paul : « Je puis tout par celui qui me fortifie… Si Dieu est avec nous, qui sera contre nous… Bien heureux celui dont la force est en toi … ». Oui, en Jésus, nous voyons la crèche, nos fragilités humaines, mais nous voyons aussi notre force en Lui.

2°) « Qu’ils sont beaux sur les montagnes, les pieds de celui qui apporte de bonnes nouvelles… »

Dans ce monde où les mauvaises nouvelles s’ajoutent les unes aux autres, Noël nous annonce une bonne nouvelle. « Car un enfant nous est né, un fils nous est donné… On l’appellera Admirable, Conseiller, Dieu puissant, Père éternel, Prince de la paix ». (Es 9. 6). En Jésus, c’est une ère nouvelle qui commence pour le monde. Ère du salut, de la plénitude de la grâce de Dieu. C’est le temps de l’Église, le temps où elle doit être plus forte que jamais, plus lumineuse que jamais, plus vivante que jamais, plus « priante » que jamais, et porteuse de bonnes nouvelles. Dans un monde déboussolé, à la recherche d’un avenir meilleur qu’il n’arrive jamais à atteindre, l’Église se doit de briller de l’amour et de la bonté de Dieu. Elle doit dire au monde qu’il ne peut s’en sortir sans Dieu. Il est impossible à l’homme quel qu’il soit, quelle que soit son intelligence, sa force, ses capacités, sa bonté même, de s’en sortir sans Dieu. Et il en va de même pour nous. « Sans moi vous ne pouvez rien faire ». Ne prêtons pas l’oreille aux sirènes de ce monde qui pourraient nous faire croire en des jours meilleurs sans Dieu. Et crions la bonne nouvelle, qu’en Jésus, Dieu est venu vers nous pour nous sauver, expier toutes nos fautes et nous offrir la vie éternelle.

3°) « Que se prosternent devant lui tous les anges de Dieu… »

Lorsque Jésus est né, lorsque Dieu l’a introduit dans le monde, il s’est passé des événements dans le monde céleste. Tous les anges de Dieu se sont prosternés devant lui. Le monde céleste s’est réjoui du salut de Dieu, de ce que Jésus allait accomplir. En nous souvenant de ce jour, nous aussi, inclinons-nous devant lui. Louons-le, adorons-le de tout notre cœur. Adorer, ce n’est pas seulement chanter, faire de belles prières, mais c’est aussi se soumettre, obéir, aimer, soutenir, aider notre prochain. Soyons des adorateurs en Esprit et en Vérité. Bénissons Dieu pour Noël, même pour ce Noël que l’actualité est venue perturber au point de nous en faire oublier le sens.

En ce dernier dimanche de l’année, renouvelons toute notre confiance en Jésus, source de vie, lumière du monde, par qui tout est possible. Vivons et disons la Bonne Nouvelle, et adorons-le. En Jésus, nous voyons la crèche, mais il y a bien plus que cette fragilité. Il y a Celui par qui tout a été créé et pour qui tout a été créé. « Tout fut par Lui… », « Tout  a été créé par lui et pour lui… » (Col. 1. 16).     

Pasteur Joël Mikaélian – 27/12/2020

 

Que se prosternent devant lui tous les anges de Dieu