2 Cor. 4

« Nous ne perdons pas courage… »

C’est aujourd’hui le dimanche de l’église persécutée. Un jour où, dans le monde entier, à l’appel de la mission « Portes Ouvertes », des millions de chrétiens dans le monde entier pensent et prient pour tous ceux qui sont persécutés à cause de leur foi en Jésus Christ. Certes, ces souffrances nous attristent, elles peuvent aussi nous décourager. Mais n’oublions pas qu’au sein de ces persécutions, l’église de Jésus Christ tient bon et continue de grandir. La bonne nouvelle de l’Evangile de Jésus Christ se répand toujours de plus en plus. Elle traverse même aujourd’hui les frontières terrestres et les distances à la faveur des ondes et des moyens numériques. C’est ainsi que dans bien des pays du monde, l’Evangile progresse aujourd’hui. Oui, tout n’est pas désespéré. Pourquoi ne pas perdre courage, malgré les situations difficiles que nous voyons ou que nous rencontrons en tant que chrétien ?  

1°) « C’est pourquoi nous ne perdons pas courage… »

Dans le texte que nous venons de lire (2 Cor. 4), l’apôtre Paul nous parle des pressions que subissaient les premiers chrétiens. « Pressés de toute part, nous ne sommes pas écrasés ; dans des impasses, mais nous arrivons à passer ; pourchassés, mais non rejoints ; terrassés, mais non achevés ». (2 Cor. 4. 8 et 9). Ce témoignage, comme ceux des chrétiens persécutés, questionnent notre vie chrétienne. D’où vient cette force, ce courage ? Certes de Dieu, mais comment ? Qu’est-ce qui peut alimenter un tel courage ? Pour l’apôtre Paul, c’est simple. Son courage vient de sa foi en Jésus Christ. « Je sais en qui j’ai cru… (2 Tim. 1. 12). Ailleurs il écrit : « J’ai la conviction que rien ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu manifesté en Jésus Christ… ». Aux chrétiens de la ville de Philippe, il écrit : « Je considère même tout comme une perte à cause du bien suprême qu’est la connaissance de Jésus-Christ mon Seigneur. À cause de lui je me suis laissé dépouiller de tout et je considère tout cela comme des ordures afin de gagner Christ »(Philippiens 3 : 8.). C’est comme le dit les paroles de ce chant : « Ce qui m’étais cher pour construire ma vie, utile et précieux selon ce monde, ce qui m’était gain n’a plus de valeur…Car je préfère, te connaître, Jésus… Il n’est rien de meilleur… ». Connaître Jésus, c’est le plus beau des trésors. En sommes-nous autant convaincus que Paul ? Lorsque les circonstances ne sont pas favorables, à l’heure de l’épreuve, de la maladie, des souffrances… ? Qu’elle est la conviction qui nous porte ? La connaissance de Christ, la grâce de son salut, son amour infini, est le plus beau des trésors.

2°) « Nous portons ce trésor dans des vases de terre… »

Malgré cette force, ce courage, Paul reste conscient de ses fragilités. Il compare sa vie et nos vies à des vases de terre. Tout chrétien que nous sommes, avec toute la foi et le courage qui nous anime, avec la présence de l’Esprit Saint en nous, nous ne sommes que des vases d’argile ; comme les chrétiens persécutés. Mais la Bonne Nouvelle de l’Evangile, est que ces vases de terre sont entre les mains du divin potier. Nos vies sont entre les mains de Dieu, si nous les lui avons confiés. Et Dieu prend soin de ces vases d’argile qu’il a choisi pour être porteur de son amour, de sa grâce, de la Bonne Nouvelle du salut en Jésus Christ. C’est ce qui permet à l’apôtre de rester ferme. Nous pouvons être pressés de toutes parts en tant que chrétiens. Mais nous ne serons jamais écrasés, car à la croix, c’est Jésus-Christ qui a vaincu et écrasé le malin. Il nous a rachetés pour Dieu, nous lui appartenons si nous croyons en lui. Il a payé de sa vie notre rachat, c’est dire la valeur que nous avons pour lui. Nous pouvons passer par de dures épreuves, comme les chrétiens persécutés, mais la Parole de Dieu nous dit que le malin n’aura jamais le dessus. La mort même n’aura pas le dernier mot sur celui qui a placé sa confiance en Jésus Christ. Nous sommes des êtres fragiles, mais entre les mains du tout puissant.

3°) « Nous regardons, non point aux choses visibles, mais à celles qui sont invisibles… »

Ce qui donne courage aussi, c’est la foi en la résurrection. C’est ce que Paul déclare : « Nous savons en effet que celui qui a ressuscité le Seigneur Jésus nous ressuscitera aussi par Jésus et nous fera paraître avec vous dans sa présence. »C’est cette conviction qui animait l’apôtre Paul, c’est elle qui anime aussi les chrétiens persécutés aujourd’hui. C’est elle qui doit aussi nous animer en tant que chrétien. Et puis il y a la gloire future : « Car nos légères difficultés du moment présent produisent pour nous, au-delà de toute mesure, un poids éternel de gloire » (2 Cor 4 : 17). « Nous savons en effet que si cette tente … est détruite, nous avons dans le ciel un édifice… une demeure éternelle… » (2 Cor. 5. 1) A nous de bien voir, de regarder plus loin, plus haut.

Conclusion

« Nous ne perdons pas courage ! » Pourquoi ?

 Car en Jésus Christ nous avons trouvé le trésor le plus précieux. Ce qu’il y a de plus beau, de plus cher… Parce que même si nous portons ce trésor dans des vases de terre, même si nos vies restent fragiles, elles sont entre les mains du Dieu tout puissant qui nous aime au-delà de tout. Nous ne perdons pas courage parce que nous avons l’éternité devant nous, une demeure éternelle.

Beaucoup de chrétiens dans le monde sont accablés aujourd’hui, persécutés, nous même parfois, pouvons être découragés par les circonstances que nous voyons ou vivons. Mais la Parole de Dieu nous invite à ne jamais perdre courage.

Que l’exemple de nos frères et sœurs persécutés inspire nos vies, et que nos prières les soutiennent.

Pasteur Joël Mikaélian

07/11/2021