Baptême Bible église Issy-les-Moulineaux

Lectures : Es 49. 3 à 6 / Jean 1. 29 à 34

« C’est lui qui baptise dans l’Esprit Saint… »

Ce matin, nous rendons particulièrement grâce à Dieu pour les témoignages des jeunes qui se sont fait baptiser. C’est un jour important pour elles, comme pour nous, pour l’église. L’église se réjouit, elle loue et adore Dieu pour l’œuvre de l’Esprit Saint et pour l’engagement de ces jeunes. L’église prie aussi, car elle sait combien le chemin de la vie chrétienne est étroit, les obstacles nombreux, semé de découragements et de doutes. Mais l’église sait aussi que le Christ est victorieux et qu’il partage sa victoire avec ceux qui s’engagent à le suivre. Comment vivre notre baptême au quotidien ? Comment en témoigner, le refléter ? Comment marquer la différence en dehors des mots et des discours ? Les textes de ce matin nous donnent quelques éléments de réponse à ces questions.

1°) « Mon Dieu sera ma force… »

Cette parole du prophète Esaïe est à la fois promesse, espérance et assurance. Dans ce texte à la fois beau et complexe où s’entremêlent références à Israël et au Messie, Dieu nous donne quelques éléments de réponses. À savoir que la force de vivre notre baptême, se trouve d’abord dans l’aveu de notre faiblesse. Dire « Mon Dieu sera ma force », c’est reconnaitre notre faiblesse. C’est dire : « je n’ai pas la force de vivre ce que Dieu me demande de vivre ». Et c’est se confier en sa puissance et en sa force. C’est accepter ces paroles de Jésus qui disait à ses disciples : « sans moi vous ne pouvez rien faire… ». Car vivre son baptême, ce n’est pas seulement se dire chrétien, mais c’est « être » chrétien. Être lumière, reflets de la lumière du Christ et de sa sainteté. Ce qui n’est pas rien ! C’est précisément pour cela, que nous avons besoin de confesser notre faiblesse, notre incapacité à être cette lumière, de nous-même. Notre incapacité à aimer comme Christ nous a aimés ; à pardonner comme Il nous a pardonné et nous pardonne ! C’est dire notre incapacité à vivre dans l’obéissance à la Parole de Dieu comme le Christ a été obéissant à Dieu ! Car dans ces domaines, tout dépend de nos références et de nos critères. Si nous sommes nous-même notre référence, ou si ce sont les autres, en l’occurrence ceux qui se contentent d’à peu près, qui sont notre référence, le résultat risque d’être triste. De même que si nous mettons le curseur sur la moyenne. Pour Dieu la moyenne s’appelle de la tiédeur. Vivre son baptême, c’est être pleinement lumière dans ce monde ; c’est nécessairement être différent de cet environnement de plus en plus incrédule ! Sans parler de l’immoralité, du mensonge, de la corruption, de l’amertume, de l’égoïsme, de la méchanceté qui caractérisent tant notre société. « Mon Dieu sera ma force », « sans moi vous ne pouvez rien faire… ». La force de vivre son baptême commence par cet aveu, et cette confiance en la force de l’Esprit Saint que Dieu donne à tous ceux qui croient en Lui.

2°) « Voici l’agneau de Dieu qui ôte le péché du monde… »

Quelle grâce dans cette parole de Jean Baptiste ! Jésus est Celui qui pardonne, qui ôte le péché, qui annule l’acte de condamnation du péché, par son sacrifice, par le don de sa vie. Il est comme cet agneau que les juifs sacrifiaient pour se faire pardonner de leurs fautes. Ici Jean Baptiste se rappelle le baptême de Jésus. Il se rappelle comment il a vu l’Esprit Saint descendre du ciel et demeurer sur Jésus. Il se rappelle ce qu’il a entendu aussi ce jour-là. Cette voix qui lui a dit : « Celui sur lequel tu verras l’Esprit descendre et demeurer sur lui, c’est lui qui baptise dans l’Esprit Saint… il est, lui, le Fils de Dieu… ». Pour vivre notre baptême, être lumière dans ce monde, il ne suffit pas d’avouer notre faiblesse. Nous avons besoin aussi d’être sans cesse pardonné de nos fautes ; de nous en remettre à la grâce du pardon en Jésus. Et de bénir Dieu qui pardonne celui ou celle qui se repent de ses péchés et les abandonne. Vivre son baptême, c’est vivre du pardon en Jésus chaque jour, chaque fois que le mal, les ténèbres prennent le dessus dans notre vie. Jésus l’a dit : « Si donc la lumière qui est en toi est ténèbres, combien seront grandes ces ténèbres ! ». C’est dire que le chrétien véritable, ne peut pas s’accommoder du mal, vivre des situations contraires à sa vocation. Il ne peut pas tolérer le mal. Et les épîtres de Jean insistent sur cette question. Elles nous invitent à un examen lucide de nos vies, à la repentance par rapport à nos fautes.

3°) « C’est lui qui baptise dans l’Esprit Saint… »

Pour vivre notre baptême, nous avons besoin aussi d’un autre baptême. Nous avons besoin d’être sans cesse baptisé, remplis, immergé de l’Esprit Saint. Cet Esprit puissant qui seul peut déverser en nous la puissance d’amour et de pardon du Christ. Cet Esprit qui seul peut nous donner la force de Dieu pour être fidèle à nos engagements, digne de notre statut d’enfant de Dieu. Dans sa grâce, Dieu nous fait don de son Esprit pour nous permettre de vivre cette vie de lumière qu’il nous demande d’être. Si Esaïe disait déjà du Messie ou du peuple, qu’il est destiné à être « lumière des nations », Jésus sera encore plus direct avec ses disciples. Il leur dira : «  Vous êtes la lumière du monde… ». C’est là notre mission dans ce monde ; briller, non de nous-même, mais de Lui, de Celui qui baptise dans l’Esprit Saint, de Celui qui est le Fils de Dieu. C’est pour cela que l’Esprit nous a été donné.

Conclusion :

« C’est lui qui baptise dans l’Esprit Saint… »

Approchons-nous de Lui ce matin, ouvrons nos cœurs à l’Esprit Saint, laissons-le accomplir son œuvre en nous, nous inonder de son amour, de sa grâce, de son pardon, de sa force. Qu’il soit notre force.

Ne nous contentons pas d’à peu près, de moyenne…

Ne laissons pas les ténèbres envahir nos vies

N’hésitons pas à répondre à son appel aujourd’hui

C’est là qu’est le meilleur.

Pasteur Joël Mikaélian – 19/01/20