Act. 4. 8 à 12 / 1 Jean 3. 1 et 2 / Jean 10. 11 à 18

« Voyez de quel grand amour, le Père nous a fait don… »

E

n ces jours troublés, où plusieurs vivent des situations douloureuses, la Parole de Dieu vient nous rejoindre et nous invite à tourner nos regards vers Dieu. Que ce soit dans l’église ou autour de nous, les épreuves ne manquent pas. Dans le monde aussi, l’humanité n’est pas épargnée de souffrances, et ce, depuis les origines. Le mal envahit, ronge beaucoup de domaines de la vie. Cette semaine, nous commémorerons à nouveau le Génocide arménien, qui a vu un million et demi d’Arméniens être sauvagement massacrés. Comment réagir face à tout cela ? Nous pouvons réagir avec colère, révolte ou indignation. Nous pouvons chercher des responsables, des coupables, accuser les autres ou accuser Dieu. Ou bien, nous pouvons réagir avec résignation, démission, découragement, et pour finir, douter de l’amour de Dieu. La réponse de la Parole de Dieu n’est pas dans ces impasses qui ne mènent à rien, si ce n’est à d’autres injustices ou au désespoir. La Bible nous invite à détourner nos regards de nous-mêmes ou de nos épreuves, et à les porter vers Dieu et son amour de Père. C’est ce que je vous invite à faire ce matin.

1°) « Voyez de quel grand amour, le Père nous a fait don… »

C’est ce que l’apôtre Jean écrit aux premiers chrétiens, alors qu’ils vivent des temps d’épreuves, et de confusions théologiques. Confusions qui les amenaient à douter du pardon et de l’amour de Dieu. Par ces paroles, l’apôtre Jean les encourage à porter leurs regards vers Dieu et les fondamentaux de l’Evangile du Christ. Ainsi, avec beaucoup d’amour et d’affection, il s’adresse à eux et leur rappelle : « Dieu est lumière… le sang de Jésus, son Fils, nous purifie de tout péché… Qui aime son frère demeure dans la lumière… Jésus est le Christ… lorsqu’il paraîtra, nous lui serons semblables… ne vous étonnez pas, si le monde vous hait… mes bien-aimés, aimons-nous les uns les autres car l’amour vient de Dieu… Nous savons que le Fils de Dieu est venu et nous a donné l’intelligence pour connaître le Véritable… Il est Dieu et la vie éternelle ». Ce sont de telles paroles que nous devons sans cesse considérer. Portons, nous aussi, nos regards vers ces paroles de l’Evangile qui nous disent et nous redisent l’immense amour de Dieu envers nous et envers l’humanité souffrante. Portons nos regards vers le royaume éternel qui vient. Portons nos regards vers cette merveilleuse espérance qui nous est donnée en Jésus. Vers la vie éternelle qui nous attend ; qui attend tous ceux qui croient en Jésus et le suivent fidèlement.

2°) « Je suis le bon berger… » nous dit Jésus.

Portons nos regards aussi sur cette image du bon berger. Certes cette image est assez éloignée de notre monde contemporain. Mais le sens demeure le même. Jésus nous révèle ici ce lien de proximité qui nous lie à lui. Il nous révèle qu’il nous connaît chacun personnellement. Il connaît nos forces comme nos faiblesses ; nos limites aussi. Il nous rappelle qu’il est prêt à tout pour ses brebis, jusqu’à donner sa vie pour elles. C’est toute la dimension de son amour. Plus loin il dira même : « Mes brebis écoutent ma voix… elles viennent à ma suite. Et moi, je leur donne la vie éternelle ; elles ne périront jamais et personne ne pourra les arracher de ma main ». Telle est la promesse pour tous ceux qui croient et qui suivent le Christ, c’est-à-dire qui obéissent à sa Parole et à l’Esprit Saint qui éclaire notre intelligence.

Jésus insiste également ici sur le caractère volontaire du don de sa vie et sur le pouvoir qu’il a reçu sur sa vie. Il a reçu de Dieu le pouvoir de la donner (de mourir), mais aussi de la recevoir à nouveau (de ressusciter des morts). Et c’est bien ce qui s’est passé. Le Seigneur a reçu ce pouvoir pour lui, mais aussi pour tous ceux qui croient en Lui. En Jean 6, Jésus a répété plusieurs fois : « La volonté de mon Père, c’est que quiconque voit le Fils et croit en lui ait la vie éternelle ; et je le ressusciterai au dernier jour ». (Jean 6. 40). C’est sur ce pouvoir qu’est fondée notre espérance. En Jésus, nous sommes enfants de Dieu et lorsqu’il paraîtra, nous serons semblables à Lui. Et il en viendra de tous les peuples de toutes les nations, de ces brebis qui sont d’autres bergeries. En Jésus il n’y aura qu’un seul troupeau.

Jésus est le bon berger qui prend soin, qui accompagne, qui dirige, qui garde tous ceux qui croient en Lui. En Lui, nous avons quelqu’un de proche, de présent, de compréhensif. Il est toujours présent dans les tempêtes de nos vies.

Portons nos regards vers Lui ce matin et réalisons tout à nouveau sa présence. Soyons assurés qu’il ne nous abandonnera jamais dans cette vie. Il n’est pas comme le mercenaire qui abandonne les brebis au moment du danger. Lui sera toujours là et il ne permettra pas que les épreuves de cette vie aillent au-delà de nos forces. Et si c’était le cas, il nous donnera aussi toujours le moyen d’en sortir. Il est fidèle.

3°) « Il n’y a aucun salut ailleurs qu’en lui… »

C’est Pierre qui souligne le caractère unique, exclusif du salut en Jésus Christ. Face à ceux qui le questionnaient et qui doutaient que Jésus soit le Messie, l’envoyé de Dieu, remplis du Saint Esprit il leur dit : « Sachez-le… c’est par le nom de Jésus Christ… que cet homme a été guéri… ». Et il enfonce le clou en rajoutant : « Il n’y a aucun salut ailleurs qu’en lui… ». La question pour nous ce matin concerne aussi l’assurance du salut en Jésus. Avons-nous cette assurance ? Désirons-nous la recevoir si nous ne l’avons pas reçue ? Qui que nous soyons, nous pouvons faire cette démarche sincère ce matin ; expérience de la conversion, de la nouvelle naissance. Et recevoir cette paix, devenir enfant de Dieu, brebis du bon berger et d’être au bénéfice de toutes les promesses que nous avons évoquées ce matin ; être au bénéfice de son immense amour. Il n’y a pas d’autres voies qui nous soient données pour accéder à la vie éternelle. Ne la rejetons pas.

Conclusion :

« Voyez de quel grand amour, le Père nous a fait don… »

Ouvrons nos yeux ce matin et portons nos regards sur l’amour de Celui qui nous a aimés et qui nous aime au-delà de tout.

Portons nos regards vers le bon berger, Jésus notre Seigneur. Remercions-le d’être toujours à nos côtés.

Acceptons-le si nous ne l’avons pas encore accepté.

Pasteur Joël Mikaélian
22/04/18